Une nuit à l’urgence

C’est la nuit j’attends à l’urgence. Trois jours de douleurs insupportables au niveau des lombaires!!! Je suis fatiguée, impatiente et anxieuse. Ma fille m’accompagne, nous sommes ici depuis minuit.

Je réfléchis, médite… et une révélation se pointe lentement, insistante et bouleversante…

Ma fille. Ma fille qui m’a aidé à sortir du lit; ma fille qui m’aide à mettre mes chaussures; ma fille qui attend patiemment dans la nuit… elle qui de retour à la maison, me donne mes médicaments, me borde, s’inquiète et décide de s’allonger à côté de moi le temps que je m’endorme…

Une entorse lombaire et voyez dans quel état je me trouve: démunie et dépendante…

Première prise de conscience : Je ne suis plus immortel comme à 20 ans… je deviens fragile et rien ne m’est plus acquis désormais!

Deuxième constat : est-ce que je souhaite devenir une patiente pour mes enfants un jour? Leur imposer ma perte d’autonomie, mes insécurités émotionnelles ou ma peur de vieillir seule?

Je suis dramatique en ce moment et j’exagère aussi beaucoup, je sais, mais j’ai eu la frousse de voir ma grande fille dans le rôle d’une aidante naturelle le temps d’un tour de rein…

Être victime d’un accident, d’une maladie grave, c’est terrible, une dure épreuve pour nos proches et soi-même; le soutien familial est important pour pouvoir s’en sortir, se rétablir. Mais mon questionnement est ailleurs…

Être une personne responsable selon moi c’est de prendre soin de ma vie ; cultiver mon bonheur, ma sérénité; poser des gestes concrets pour entretenir ma santé physique et mentale. En m’occupant de mon jardin, en semant, arrosant mes fleurs et tomates : j’évite un surplus de travail à mon entourage, qui ont eux aussi, un terrain à entretenir!

Être bien dans ma tête et dans mon corps est un merveilleux cadeau que j’offre à ceux qui sont proche de mon cœur.

Bref, être heureuse, est un acte d’une grande générosité pour chaque personne avec qui j’ai à cheminer, à court, moyen ou long terme : ma famille; mes amis; mes collègues; mes employeurs… et mon médecin de famille : aide-toi et le ciel t’aidera; donne-toi une chance ma grande.

Malheureusement la vie ne se passe pas toujours comme on voudrait, en fait c’est très rare que mes journées à moi, se déroulent sans accrocs : Tant mieux! Ce serait plate rare! Mais je sais une chose avec certitude, tout est une question d’attitude : ça n’ira pas mieux parce que je me plains et me lamente ! Les gens auront peut-être envie de se pousser…

Est-ce que la vie sera plus clémente si je fais pitié? Elle aura probablement le goût de me quitter elle aussi.

Je n’ai pas besoin de plus d’énergie pour être bien et heureuse que j’en dépense pour être négative et de mauvaise humeur. J’ai un choix à faire, voilà tout.

C’est plus facile de donner et d’aimer si on se sent le cœur plein de tout ce qui fait du bien!!!

Alors par respect pour mes enfants, je vais, ici et maintenant, cultiver ma paix intérieure, améliorer ma santé… du mieux que je pourrai, un jour à la fois.

Manou 🦋

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