Un gros chagrin

Ayoye! Ça fait mal!

Un jour j’ai failli mourir… J’avais comme un étau qui compressait toutes mes émotions en même temps! Mes tripes entremêlées se dispersaient de tout bord de tout côté, à l’air libre… à travers les grands vents…

Cibole ! que j’ai eu mal… je me rappelle, j’étais plié en deux; une fois je me suis enroulée sur moi-même, les bras croisés sur ma poitrine pour empêcher mon cœur de se sauver en courant, loin, très très loin…

J’ai pleuré, crié, mais rien, personne, aucune main tendue, j’étais seule avec ma grosse peine, même l’écho est resté sans voix…

J’écoutais des tounes à faire verser des larmes de sang. Je n’existais plus qu’au passé, j’étais trépassée…

Mais y’a quand même une chose qui m’apaisait un peu : me bercer la nuit dans le noir en écoutant de la musique et fumant des cigarettes : j’étais pathétique, triste et misérable !! Je sais pas comment je m’en suis sortie; je sais pas … d’après moi je devais être dans un coma!

Comment j’ai pu me faire aussi mal? Qu’est-ce qui m’a pris de perdre le goût de vivre pour quelqu’un qui ne soupçonnait aucunement mon désespoir?

Quossé ça ?!

En plus c’était l’automne, la saison parfaite pour se noyer dans l’ennui et la mélancolie…

Comment on fait pour s’en sortir?Drogue? Pilules? Alcool? Chocolat?

Avoir 20 ans et s’imaginer que sa vie est terminée! Comme si j’étais atteinte d’une maladie incurable. Et bien savez-vous quoi? J’ai fini par guérir ! Ouaip ! On pourrait dire que je suis ressuscité d’entre les morts… mais je n’ai jamais oublié! Jamais!! J’ai encore des stigmates sur le cœur…

Comme ça , par un beau matin, c’était fini! Plus de larmes, plus de tristesse, juste une fragilité que je devais accueillir avec douceur et patience…

Je suis sorti dehors, c’était le printemps et tout était claire. La crise avait finit par passer, la vie a repris ses droits.

Des idées nouvelles ont surgi, des envies de bonheur se sont imposées à moi et je les ai accueillis avec soulagement, j’étais à nouveau vivante!

Oui j’ai failli mourir une fois et puis une autre… j’ai survécu à une guerre infernale qui se jouait dans mon âme…

Dis-moi ta peine

Comment accompagner un ami qui traverse ce genre de deuil? Qu’est-ce qu’on peut faire pour l’aider vraiment?

Pas grand chose…

Malgré toutes les bonnes intentions, notre amour inconditionnel, nos mots remplis de bienveillance, on ne peut rien faire…

À part être pleinement présent, être toute là…

Alors que reste-il sans les mots? Le temps, seulement le temps, le temps qui s’étire, qui n’en finit plus de prendre son temps…

Mais même le temps a ses limites et il finit par s’épuiser et vouloir passer à autre chose et c’est là qu’arrive la guérison; un jour on est juste écœuré de souffrir, alors on prend un grand respire, on lève les yeux au ciel et on laisse l’espoir remplir nos poumons.

Plus jamais pareil

Tout est mieux! Mon esprit est plus aiguisé, ma conscience s’est affinée… Mon gros chagrin je l’ai apprivoisé et accepté.

Aujourd’hui j’aime encore, mais différemment, j’en garde un peu pour moi ☺️

L’amour vrai ne doit pas faire mal, il doit nous illuminer, nous respecter et nous faire grandir.

Ce que j’ai appris

Chaque histoire d’amour est spéciale et unique, mais ce qui se passe dans un cœur brisé est universel…

J’aurai toujours une certaine nostalgie au souvenir de cette amour passé, mais aujourd’hui j’en ressens de la gratitude…

Et ceci aussi passera…

On n’en meurt pas, on en revient, comme une rémission, avec une envie de vivre encore plus forte…

J’ai survécu à un gros chagrin, ce qui m’a permis de te rencontrer; je sais maintenant que l’amour n’est jamais bien loin…

Avec amour

Manou 🦋

Mais le plus douloureux , c’est quand on en guérit –

La maladie d’amour

– Michel Sardou

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